Mon premier commentateur : Ion, Docteur en Philosophie, chercheur
"Chère Anne,
Juste deux mots, car je réserve ma défense : aujourd'hui, lundi 13 juin, à 10h 40, j'ai commencé le chap. 10, p. 239; c'est pour te dire que ce week-end, j'ai dévoré plus de deux cent pages, en dépit des taches ménagères, sorties et autres courses.
Je t'écrirai une longue lettre après avoir fini tout le roman; il s'inscrit dans les grands classiques (contre-utopies ou dystopies), qui prennent à rebours la littérature de science fiction, par ailleurs toujours insupportable, médiocre. Celle-ci est bonne à consommer à l'âge de la puberté; c'est ce que j'avais fait d'ailleurs.
Pour ne pas dévoiler les repères les plus importants, car il ne faut pas donner des idées à la Confédération, je signale tout de même deux grands classiques qui montrent dans quelle lignée tu t'inscris : La Peste écarlate de Jack London et La Planète des singes de Pierre Boule, des chef-d’œuvres qui ont énormément influencé la culture contemporaine, mais que la Confédération a réussi quand même à rendre inconnus...
Mais ton texte pousse les choses encore plus loin.
(...)
On devrait se retrouver à la première occasion, pour fumer une bonne pipe d'holéum ensemble, mais rien ne presse, le temps est avec nous... le mal se détruit seul, "zi fous foulez bien me croire zur parole"!"
...
"Chère Anne, depuis ce matin j'ai lu plus de 150 pages; il est 18h et je me prépare pour le chap. 13, p. 339. Je ne peux plus lâcher le livre. D'ailleurs, j'en avais soupçonné la chose dès le départ. Je pense que je vais le finir ce soir, tard dans la nuit (...) Je suis en résonance profonde, parfaite, harmonieuse, avec chaque phrase de ton texte, avec chaque idée, avec les ironies, l'humour, mais aussi avec la dimension tragique, apocalyptique, à l'image des messages mystiques des grandes prophétesses ou prêtresses de jadis.
Tout est vrai, tout est juste et le reste ne compte plus."
...
"Chère Anne, je viens de finir la lecture de ton roman, un livre d'exception : comme tu dis, le résultat d'une heureuse inspiration. J'ai noté l'heure et la date, car c'est important: 12h 24, aujourd'hui, mardi 14 juin. J'ai été transporté par ta lecture et j'ai dû faire un grand effort de volonté pour l'interrompre, pour faire autre chose aussi, manger, dormir. Je n'ai aucune hésitation à confirmer ce que j'avais senti dès le début, c'est un grand texte, un classique déjà."